Commencer à travailler une pièce de théâtre sans crainte : 100% plaisir, 100% efficace

- Vous avez choisi quelle pièce ?

- Les élèves ne savent pas encore trop, mais ils ont adoré le tome 4 

- Super, on va regarder ça ensemble alors. On y va ? 

 

Ce début de conversation, il date d’il y a 2 ans, alors que les troupes de l’Ecole Américaine de Vilnius commençaient à travailler en vue du 4ème festival 10 SUR 10 de Poznań. Et les deux personnes qui parlent (pour le moment !), c’est Jurgita, la professeure de français et moi, qui venait d’arriver pour commencer l’accompagnement professionnel. 

L’accompagnement professionnel ?

Il fait partie des formations « sur le terrain » proposées par Drameducation : lorsqu’un professeur organise un atelier théâtre dans le but de monter avec ses élèves une pièce destinée à être présentée en public, il peut demander l’aide d’un intervenant qui viendra dans sa classe et l’accompagnera dans le processus de création de la pièce. 

 

Dont acte !

Jurgita m’avait donc contactée par mail, nous avions convenu d’un calendrier de travail – il était prévu que je vienne 3 fois (le programme propose entre 1 et 6 interventions). Le groupe se composait de jeunes de la même classe ou presque (il est tout à fait possible de mélanger les classes, peut importe du moment que les jeunes sont motivés). Et me voilà arrivée. Au programme, 6 heures d’atelier, eh oui, c’est du sérieux!

On casse les préjugés

Passage quasi-obligé, la première étape de travail consiste à faire changer, en douceur, la perception qu’ont les élèves de la pratique théâtrale. Leur faire oublier le cadre scolaire et les habitudes : untel est timide, untel est la meilleure, la plus mauvaise, etc. 

Nous sommes ici pour construire ensemble quelque chose de beau, d’important, qui va nous faire plaisir. De le construire ensemble, ce qui implique confiance, respect, ouverture aux autres, échanges. 

 

On touche, on regarde, on observe

Nous avons fait beaucoup d’exercices de groupe. Relaxation, portée de la voix mais aussi contacts physiques, échanges de regard, appropriation de l’espace. Certains y ont une aisance naturelle, d’autres pas, l’idée est de les amener tous à participer et à se sentir bien, à la fois en eux-mêmes mais aussi insérés dans le groupe. 

 

On choisit notre texte

Nous avons bougés, mais nous avons beaucoup parlé aussi ! Et nous avons trouvé NOTRE pièce. Le Sourire, d’Eva Bondon, qui parle déshumanisation, manque d’amour, individualisme.

"Un guichet, des gens qui font la queue pour entrer dans une cabine où leur seront dispensées une, deux, cinq minutes d’un sourire tarifé. Arrive une femme désespérée qui supplie qu’on la laisse passer : il lui faut un sourire, tout de suite, sinon, elle va mourir. Mais ici, pas question de céder sa place ou même d’offrir la moindre seconde de ce si rare sourire..."

 

Un texte choisit par les élèves, qui ont privilégié, comme la plupart des jeunes d’après ce que j’ai pu voir, la thématique avant tout autre critère de longueur ou d’éventuelle complexité.

On le travaille… Sans le lire

Mais ça, on vous expliquera plus tard ! Notre méthode conseille de travailler dans un premier temps la pièce, mais sans la lire, sans en avoir le texte sous les yeux. 

 

Fin de l’atelier

- Je ne pensais pas que faire du théâtre, ça pouvait être aussi intéressant. 

- J’étais persuadé que le théâtre c’est long, ennuyeux et un peu … ancien. 

- Merci beaucoup et à la prochaine fois ! 

 

Sont quelques-uns des commentaires qui ont fusé une fois terminé ce premier atelier. J’étais aux anges : l’objectif d’un premier atelier est avant tout de créer une expérience positive. De démonter les clichés, de motiver les jeunes et de les fidéliser au projet. Objectifs atteints, donc. 

Et debriefing

C’est devant une belle tablée de petits plats lituaniens que Jurgita et moi analysons les résultats de ce premier atelier, décortiquons les situations et fixons les objectifs pour la prochaine étape.

Ce qu’il est important de comprendre, c’est que je ne remplaçais pas Jurgita. J’étais là pour conseiller des exercices, attirer l’attention sur un élève qui a besoin d’une approche spécifique, discuter des idées de mise scène. Donner une voix complémentaire et extérieure à la fois. 

 

Les rencontres suivantes ont été très productives et ont permis de booster le travail sur le texte, de dissiper les doutes sur la mise en scène, de déterminer les meilleures stratégies de travail. 

 

 

Si cela vous intéresse, je pourrais en parler plus en détail dans les prochains articles. 

N’hésitez donc pas à me poser des questions dans les commentaires. Je serai ravie de pouvoir y répondre. 

Katia Shahoika

Développement et communication

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